IAC

L'Intelligence Advisory Committee, Comité Consultatif du Renseignement créé en 1947 pour coordonner l'établissement de priorités pour la collecte et l'analyse de renseignement entre les différentes agences de renseignement. L'IAC est composé des dirigeants des différentes agences de renseignement (NSA, Département d'État, de l'Armée, de l'Air Force, des Chefs d'État-Major, du FBI, et de l'AEC), et présidé par le DCIDNI.

L'IAC travaille essentiellement au travers de sous-comités interdépartementaux spécialisés. Un de ces sous-comités est le Economic Intelligence Committee qui émet des rapports basés sur l'information économique.

En 1958, l'IAC est fusionné avec le USCIB pour former le USIB. En 1976, l'USIB devient le NFIB.

D'après le premier rapport annuel du MJ12, l'IAC, le JIOA et le JIC examinèrent le vendredi 19 le rapport Top Secret intitulé RAPPORT AU PRESIDENT, 1947, PARTIES 1-V, MAGIC EYES ONLY, DTG 000190947.

En 1952 la quantité d'observations atteint un pic aux USA, et vers la fin de l'année le NSC demande officiellement à la CIA d'enquêter sur les ovnis et sur la menace éventuelle qu'ils peuvent représenter. L'OSI, bureau dépendant de la CIA, charge alors l'IAC de s'occuper de cette affaire. Le jeudi 4, Amory, en tant que président suppléant, présente la demande du DCI Smith au comité pour qu'il discute officieusement sur le sujet des ovnis. Chadwell examine alors brièvement la situation et le programme actif de l'ATIC relatif aux ovnis. Le comité consent que le DCI doit enrôler les services de scientifiques choisis pour examiner et estimer les preuves disponibles à la lumière de théories scientifiques pertinentes et un avant-projet du NSCID sur le sujet. Le Major Général John A. Samford, Directeur du Renseignement de l'USAF, offre son entière coopération.

Voici un extrait d'un document de cette année à ce propos :

Alors que des apparitions d'ovnis ont été signalées dans le monde entier, aucune mention n'en a été faite dans la presse soviétique à ce jour. Comme en URSS la presse est contrôlée par l'état, c'est que le gouvernement a décidé de ne rien dire. En conséquence, on peut se demander si ces apparitions :

  1. pourraient être contrôlées
  2. pourraient être prédites
  3. pourraient être utilisées dans l'optique d'une guerre psychologique, comme arme défensive ou offensive... Une grande proportion de notre population est mentalement conditionnée à accepter l'incroyable.

Les avis de l'IAC sont rendus dans le rapport de la commission Robertson, dont les réunions secrètes furent organisées à partir du mardi 13 janvier 1953. La commission conclue que le phénomène ovni ne représente aucun danger militaire ou scientifique, mettant cependant en évidence que le fait que l'on insiste continuellement sur ces phénomènes constitue une menace pour l'ordre public, et recommandant la surveillance d'associations ufologiques. Suite à ces conclusions fut également dissous le NavPIC, ayant rendu des conclusions différentes de la commission, dissolution composée par la création du NPIC, cette fois au sein de l'agence.

La commission Robertson soumet son rapport à l'IAC, au Secrétaire de la Défense, au Directeur de la Federal Defense Civil Administration, et le Président du National Security Ressources Board. Les officiels de la CIA disent qu'aucune considération supplémentaire sur le sujet n'apparait garantie, bien qu'ils continuent à surveiller les observations dans l'intérêt de la sécurité nationale. Philip G. Strong et Fred Durant de l'OSI informent le Bureau des Évaluations Nationales sur la conclusion. Les officiels de la CIA souhaitent que la connaissance de chaque Agence sur le sujet des soucoupes volantes soit restreinte, notant non seulement que le rapport de la commission Robertson est classifié, mais aussi que toute mention du parrainage de la commission par la CIA est prohibée. Cette attitude causera plus tard à l'Agence des problèmes majeurs quant à sa crédibilité.