Réflexions sur la réception des déclarations non conventionnelles en science

Marcello TruzziTruzzi, Marcello, mercredi 29 novembre 1989

En tant que sociologue des sciences je reste en dehors des controverses entourant les déclarations non conventionnelles en science. Mon implication réside dans le processus juridique au sein de la communauté scientifique plutôt que dans la résolution de débats spécifiques.

Ma préoccupation générale est d'essayer de stimuler un programme interdisciplinaire, mieux désigné par anomalistique, sur l'étude des faits semblant inexpliqués par nos modèles actuels. Pour étudier les anomalies en science nous devons être interdisciplinaires parce que nous ne savons pas au final où une anomalie pourra se révéler. Par exemple, si c'est un ovni, nous ne savons pas s'il contribuera au final à l'astronomie, la sociologie, la psychologie ou la météorologie. Une approche interdisciplinaire des anomalies est absolument nécessaire.

Il existe 3 grandes approches des études d'anomalies. La 1ère approche est généralement appelée approche Charles Hoy Fort. Elle est généralement caractérisée par ce que les critiques appeleraient l'entretien du mystèree principal problème avec ceci est que si vous donnez une explication à un phénomène, même si vous vous accordez sur l'existence d'une anomalie, les représentants de cette approche sont insatisfaits parce qu'ils préfèrent l'idée du mystère.

La 2nde approche courante est ce que les critiques appellent généralement l'approche des démonteurs n1Debunkers en anglais. Ceci est la principale attitude de la communauté scientifique orthodoxe face aux affirmations d'anomalies. Elle est caractérisée par le Comité pour l'Investigation Scientifique des Déclarations du Paranormal (CSICOP) : Tq>e qui est prétendu n'est rien d'autre que... quelque chose d'autre. Les phénomènes apparemment anormaux sont d'abord niés, et font ensuite parfois l'objet d'enquêtes. Comme le fortéen, le démonteur n'est pas préoccupé par l'explication complète. Là où ceux du type fortéen ne veulent pas d'explications, les démonteurs n'en ont cure parce qu'ils pensent qu'ils les ont déjà.

La 3ème approche, que j'ai tenté de renforcer et légitimer, est la zététique. Zététique est un vieux mot venant des adeptes grecs du philosophe scepticique Pyrrho. La principale caractéristique de cette approche est de souligner la norme communale de scepticisme présente dans la communauté scientifique. Par scepticisme je voudrais faire une distinction forte entre doute et dénégation. Le doute est l'approche sceptique ; l'approche du démonteur est la dénégation. Le véritable scepticisme, qui fait partie de la science, consiste en un doute précédant l'enquête, et adopte essentiellement la position de non-croyance plutôt que celle d'incrédulité. Les éléments principaux de l'approche zététique sont : primo, l'ignorance ; secundo, le doute ; tercio, une emphase sur l'enquête. Charles Sanders Peirce demandait que la 1ère et principale obligation de tout philosophe ou scientifique soit de ne rien faire qui bloque l'enquête. Cette approche implique une acceptation générale de ce que Mario Bunge appelle le méthodisme, sur la science comme méthode, et non la science comme un corps de connaissances absolu et établi.

La chose la plus importante ici est que les idées marginales, les déclarations non conventionnelles et les anomalies doivent être considérées, non pas comme des crises, mais comme des opportunités. Certaines de ces déclarations, probablement une faible minorité, se révéleront en fait avoir de la substance, parce qu'après tout c'est ce qui fait avancer la science. Sans anomalies et leur validation, puis leur incorporation et explication, nous n'aurions aucun progrès en science. Nous avons un problème fondamental en science qui consiste a essayer tant bien que mal d'équilibrer ouverture et conservatisme, imagination et créativité avec la critique. Comment maintenir la science en tant que système ouvert ? D'après l'histoire de la science il est clair que les innovations conceptuelles radicales ne sont pas acceptées tant que toutes les interprétations orthodoxes n'ont pas échoué. Il existe différents points de vue à ce sujet. Michael Polanyi défend le côté conservateur. Il déclare :

doitq>oir à tout moment une vision scientifique de la nature des choses acceptée de manière prédominante, à la lumière de laquelle la recherche est menée conjointement par des membres de la communauté scientifique. Tout élément contredisant cette vision doit être écarté, même s'il ne peut être expliqué, dans l'espoir qu'il finira par se révéler faux et non pertinentp>

Je ne suis pas d'accord avec Polanyi. Le bon scientifique est celui qui n'est pas biaisé, a un esprit ouvert, et est prêt à embrasser toute idée nouvelle soutenue par des faits. L'histoire de la science montre, cependant, que ce n'est généralement pas le cas. La charge de la preuve repose non seulement sur celui faisant une déclaration, mais ce dernier fait face au déni plutôt qu'au simple doute.

En regardant l'histoire de la science, un certain nombre d'autres concepts intéressants ont été mis en avant. Gunther Stent a argué qu'il y avait eut des idées prématurées en avance sur leur temps que la culture n'était pas prête à accepter. La même chose est vraie des sciences "postmatures". Il y a des cas où la connaissance était accessible depuis un certain temps, mais où les nouveaux développements ont été longs à venir. Un exemple est le laser.

L'histoire de la science est pleine de rejets tout à fait notables. Certains d'entre eux nous semblent même aujourd'hui complètement insensés. Lord Kelvin déclara que les rayons X se révèleraient être un canular. Thomas Watson, qui fut président du comité directeur de IBM, dit en 1943 : Je pense qu'il y a un marché mondial pour 5 ordinateurs environ. Ce alla jusquà ce qu'en 1889, Charles Duell, alors commissaire au Bureau US des Brevets, écrive une lettre au président McKinley, et lui demande d'abolir le Bureau des Brevets car tout ce qui peut être inventé a été inventé n2voir la nôtre à la fin de cet article pour une clarification ultérieure sur ce fait. Ernst Mach dit qu'il ne pouvait pas d'avantage accepter la théorie de la relativité qu'il ne pouvait accepter l'existence des atomes et d'autres dogmes de cette sorte, comme il disait. Edison aurait dit qu'il ne voyait pas d'avenir commercial à l'ampoule électrique. Lorsque la 1ère démonstration de phonographe fut faite à l'Académie Française des Sciences, un scientifique se leva, attrapa le démonstrateur, commença à le secouer, et dit : Je ne me ferai pas avoir par votre ventriloque ! Rutherford qualifia la puissance atomique de "moonshine". L'histoire de la science est remplie de ces histoires insensées.

La meilleure interprétation de ceci peut être donnée par ce que l'on appelle les erreurs de "type 1" et de "type 2". Une erreur de "type 1" consiste à penser que quelque chose de spécial a lieu alors que rien de spécial ne se passe en réalité. Une erreur de "type 2" consiste à penser que rien de spécial ne se passe, alors qu'en fait quelque chose de rare ou de non fréquent a bel et bien lieu. Il s'agit à l'évidence de pôles opposés, et vous augmentez votre probabilité d'éviter un type d'erreur en augmentant la probabilité de faire celle de l'autre type.

Lorsqu'une déclaration non conventionnelle est faite, nous devons décider s'il s'agit d'une découverte ou d'une erreur d'un type quelconque. Il existe fondamentalement 3 types d'erreurs : il peut s'agir d'une erreur ou d'un accident, d'un artefact, ou d'une inexactitude. Ces 3-là ont attachés à eux des degrés différents de stigma moral. Tout le monde fait des erreurs, mais la fraude est quelque chose de différent. Plus intéressant pour la sociologie des sciences est la relation entre le scientifique faisant sa déclaration et la communauté scientifique, ainsi que la manière dont ils qualifient la déclaration. En général on peut faire la distinction entre ce que Isaac Asimov a appellé les "endohérétiques" et les "exohérétiques". Les endohérétiques sont des scientifiques de qualification adéquate. Si la personne est externe à la communauté scientifique ou du moins hors de sa spécialité, elle est exohérétique. Si une personne est endohérétique, elle sera considérée comme eccentrique et incompétente, alors qu'une personne exohérétique sera considérée comme cinglée, un charlatan ou une personne frauduleuse.

En général, la plupart des gens, en particulier au sein des communautés anomalistiques, tendent à accepter l'idée qu'il y a 3 grandes voies par laquelle la communauté scientifique générale finira probablement par accepter la déclaration. La 1ère est s'ils peuvent produire un phénomène reproductible, en particulier reproductible par des sceptiques. La 2nde est l'espoir qu'une théorie acceptable développera un ensemble de mécanismes qui pourront prédire le phénomène. La 3ᵉ est une application réussie qui contournera la communauté scientifique dans son ensemble.

Nous devons nous souvenir qu'une anomalie est essentiellement une déclaration extraordinaire, mais l'"extraordinaire" est toujours une question de degré. Une anomalie ne peut être sensiblement discutée que par rapport à une théorie donnée qu'elle semble violer. Mais les théories changent. Si le cadre théorique change et est rendu plus hospitalier pour une déclaration auparavant exotique, cette déclaration pourrait ne plus être anormale. Egalement, la science est difficile à unifier. Une théorie dans une science pourrait ne pas être tout à fait compatible avec une théorie dans une autre science, et donc ce qui pourrait être accepté comme une anomalie dans une science pourrait être beaucoup moins anomale dans une autre. Par exemple, Lord Kelvin dit une fois que le Soleil était trop jeune pour permettre que la Terre soit suffisamment ancienne pour soutenir la théorie de l'évolution de Darwin. Si les biologistes avaient écouté les meilleurs physiciens de cette époque ils auraient abandonné la théorie de l'évolution, puisque ce qui viole la physique viole la biologie. Par chance, la physique vint à changer son point de vue lorsque la fusion fut découverte et le Soleil fut considéré être bien plus vieux, rendant ainsi possible la théorie de l'évolution. Seul le temps dira ce qui est prématuré et ce qui est postmature en science.

On trouve maintenant dans les années récentes de l'histoire, de la philosophie et de la psychologie des sciences des voix affirmées comme celles du constructivisme et du relativisme, se prononçant contre l'ancienne vision classique du positivisme. Max Planck a dit une fois qu'une nouvelle vérité scientifique ne triomphe pas en convaincant ses opposants, mais parce que ses opposants ont finit par mourir et qu'une nouvelle génération a grandi en en étant familière. Dans la sociologie des sciences, un point de vue représenté par David Bloor est que ce qui est considéré comme la science consensuelle installée est en fait socialement négociée. Certaines des bases centrales de la méthode scientifique comme reproductibilité sont extrêmement problématiques. Ce qui est considéré comme une véritable reproduction est quelque chose de très négociable. Lorsque les parapsychologues déclarent avoir reproduit une expérience, les critiques font de leur mieux pour mettre en avant, même en "cherchant la petite bête", les différences entre les expériences. Ainsi il est parfois difficile de dire exactement ce qu'est une véritable reproduction. Si quelqu'un comme James Randi, un prestidigitateur, accomplit dans un spectacle sur scène ce qui semble être ce que fait un sujet psi n3N.D.T.: Le terme psychic n'a pas d'équivalent générique en français en laboratoire dans des conditions contrôlées, alors la plupart des critiques diront que Randi a reproduit ce que le sujet psi a réalisé. Ce n'est pas une comparaison honnête.

Le scientisme, l'acceptation dogmatique erronée des paradigmes du moment, constitue un autre problème significatif. Freud fut le 1er à remarquer la croyance erronée selon laquelle la science ne consiste en rien d'autres que des propositions prouvées, et pensait qu'il s'agissait uniquement d'une demande de ceux qui recherchaient l'autorité et avaient besoin de remplacer le catéchisme religieux par un équivalent scientifique.

Nous devons faire la distinction entre les idées anti-scientifiques et les idées non-scientifiques. Il y a ceux qui acceptent de jouer les règles du jeu scientifique mais qui ne sont pas acceptés pour une raison ou une autre. Je les appelle protoscientifiques. Certaines protosciences sont largement acceptées. La parapsychologie est peut-être l'une des plus sophistiquées et acceptées puisque la Parapsychological Association est affiliée à l'AAAS. Puis il y a les systèmes de croyances quasi-scientifiques. L'astrologie en est le meilleur exemple. Des gens disent qu'elle est compatible avec la science, se conformant aux règles scientifiques adéquates, mais il n'existe aucune vérification expérimentale. Les astrologues ne sont pas anti-scientifiques, mais simplement des praticiens. Puis il y a les penseurs pragmatiques ou ésotériques. Ils déclarent avoir découvert le secret de l'univers. Ils sont anti-scientifiques. S'ils ne peuvent l'expliquer, ils espèrent que plus tard les scientifiques l'expliqueront et, s'ils le ne font pas, ça ne les dérange pas plus que çà. Bien que cela semble exotique, tout au long de l'histoire des sciences de nombreuses percées ont eut lieu de cette manière. L'anesthésie en est un bon exemple. Il n'existe aucun mécanisme adéquat, même aujourd'hui, pour l'expliquer fondamentalement, mais cela marche. Puis nous avons les approches mystiques, purement subjectives, de 2 types : (1) l'occultisme mystique consensuel, qui est intersubjectif ; et (2) le mysticisme solitaire.

A l'évidence il existe un large spectre d'approches. Nous pouvons différencier les déclarations extraordinaires d'abord en termes d'acceptation ou de rejet par le courant dominant, et si elles sont méthodologiquement acceptables ou non. Il existe aussi des choses qui sont institutionnellement innacceptables en dépit d'une bonne méthodologie. Les efforts protoscientifiques, à mon avis, tels que la parapsychologie à son meilleur niveau, rencontrent toujours une certaine hostilité, animosité et des accusations de pseudoscience. Enfin, il existe des choses qui sont innaceptables à la fois méthodologiquement et institutionnellement. C'est la pseudoscience.

On doit faire des distinctions entre les événements d'anomalies et les événements extraordinaires qui ont été examinés de manière scientifique et ceux qui ont été examinés non scientifiquement, comme au travers de la métaphysique ou de la théologie. Ici nous pouvons distinguer l'anormal, le paranormal et le supernaturel. Si quelque chose est rare ou extraordinaire en science mais est explicable, nous pouvons le qualifier d'anormal. Le terme paranormal fait référence à quelque chose que la science pourra expliquer un jour mais en est incapable aujourd'hui. Ce sont des frontières scientifiques. Cependant, il existe des choses fondamentalement inexplicables par la science, le supernaturel. Les critiques confondent souvent le paranormal et le supernaturel et transforment cela en combat politique. On devrait aussi distinguer les variables ou les faits des relations ou des processus. Si nous avons des faits ordinaires dans une relation ordinaire, nous pourrions le qualifier de science normale, orthodoxe. Si nous avons des faits ordinaires dans une relation extraordinaire, telle que 2 personnes ayant la même pensée reliée par PES, il s'agit de parascience. Nous voyons généralement les faits mais inférons des processus. Tous les types de faits ordinaires peuvent être considérés depuis des relations extraordinaires. Si nous avons un fait extraordinaire dans une relation ordinaire, par exemple, un dinosaure dans le Loch Ness, il s'agirait d'une déclaration cryptoscientifique. La pire combinaison est la paracryptoscience, où nous avons un ensemble de faits extraordinaires et la déclaration d'une relation extraordinaire entre eux. Immanuel, par exemple, prétend qu'il existe des choses étranges dans le ciel, violant apparemment l'astronomie conventionnelle.

Qu'est-il nécessaire pour amener une déclaration anormale vers l'acceptation scientifique ? En cryptoscience, aucune reproduction n'est requise. Un Big Foot capturé suffirait. Pour la parascience, une reproduction est nécessaire, et une déclaration anormale doit culbuter chaque autre explication normale des résultats. Alors qu'en cryptoscience il est facile de prouver mais difficile de falsifier les hypothèses, en parascience il est facile de falsifier et difficile de valider.

Les gens confondent souvent parasciences et cryptosciences. Par exemple, un corbeau blanc est un phénomène cryptozoologique. Bien trop souvent en parapsychologie les gens parlent comme si des déclarations cryptoscientifiques étaient faites, comme si une seule expérience critique pouvait la prouver. C'est ridicule du point de vue scientifique. L'histoire et la philosophie des sciences a montré qu'il n'existe pas d'expérience critique. Une seule expérience ne change pas le corps de la science. Des reproductions et des changements de théorie doivent suivre, et peut-être la vision du monde dans son ensemble doit changer.

Il existe des mythes à propos de la science et des scientifiques, qui doivent être dissipés. La science n'est pas comprise si elle est considérée comme un corps de connaissances plutôt qu'une méthode. Les scientifiques sont envisagés comme ayant des capacités surhumaines de rationnalité dans l'objectivité. De nombreuses études en psychologie des sciences, cependant, indiquent que les scientifiques sont au moins aussi dogmatiques et autoritaires, au moins aussi idiots et illogiques que n'importe qui d'autre, y compris lorsqu'ils font de la science. Dans une étude sur la falsifiabilité, on décrivit une expérience, livra une hypothèse aux participants, indiqua les résultats, et le test était de voir si les participants diraient cela falsifie l'hypothèse. Le résultat indiqua un déni, la q>rt des scientifiques refusant de falsifier leurs hypothèses, y restant collés en dépit de manque d'éléments étayants ! Etrangement, les ecclésiastiques reconnurent plus fréquemment que les hypothèses étaient fausses.

Originellement je fus invité à co-présider le CSICOP par Paul Kurtz. J'aidais à rédigier les réglements et éditait leur journal. Je me retrouvais moi-même attaqué par les membres du Comité et de sa direction, qui me considéraient trop modéré envers les paranormaliens. Ma position était de ne pas traiter les protoscientifiques comme des adversaires, mais de chercher ce qu'il y avait de mieux en eux et de leur demander leurs meilleures preuves scientifiques. J'ai trouvé que le Comité était bien plus intéressé par attaquer les déclarants les plus visibles du public comme le National Enquirer. L'intérêt majeur du Comité n'était pas l'investigation mais de servir de défenseur d'un corps, un groupe de relations publiques pour l'orthodoxie scientifique. Le Comité a fait de nombreuses erreurs. Ma principale objection au Comité, et la raison pour laquelle j'ai choisi de le quitter, fut qu'il adoptait la position publique selon laquelle il représentait la communauté scientifique, servant de gardiens du temple face aux déclarations non conformistes, alors que je pensais qu'ils étaient simplement non qualifiés pour agir comme juge et jury alors qu'ils n'étaient que de simples avocats.

En dépit des questions philosophiques et sociologiques sérieuses sur la qualité du fonctionnement du système, je crois dans le processus de la science et du progrès scientifique. La science est un système qui s'auto-corrige. L'encouragement du fair play et du progrès attendu dans l'arène scientifique permettra à l'auto-correction de fonctionner au mieux. Une diversité d'opinions et de dialogue est extrêment importante. Nous ne pouvons pas fermer la porte aux déclarations marginales.

Références :