OVNI – Une approche du problème

Joachim P. KuettnerKuettner, Joachim P.: Astronautics and Aeronautics (journal de l'AIAA), novembre 1970

Contexte

À la suggestion de la direction de l'AIAA, le Comité Technique sur l'Environnement Atmosphérique et le Comité Technique sur la Physique de l'Espace et de l'Atmosphère ont formé un sous-comité sur les ovnis en 1967.

Il a été demandé au sous-comité de parvenir à une évaluation objective de la situation actuelle et de servir de point central au sein de l'AIAA pour les questions liées au problème ovni. En nommant le sous-comité, un soin particulier a été accordé pour s'assurer qu'aucun de ses membres n'était impliqué dans ce sujet d'une manière ou d'une autre.

Dans son effort pour aller au cœur du sujet, le sous-comité a naturellement trouvé le problème ovni complexe et sous submergé de ce qui est apparu être tout un dédale d'à-prioris, d'émotions, de partialités, de conclusions hâtives et de publicité excessive et trompeuse.

Le sous-comité a rapidement reconnu qu'il était bien trop tôt pour s'attendre à une interprétation compréhensible du phénomène ovni. plutôt que d'entrer dans une zone de spéculation, il a orienté ses efforts vers la question de déterminer s'il existait ou non un problème scientifique. Le rapport ci-après décrit l'approche adoptée par le sous-comité et les résultats qu'il a obtenus.

L'article

Pour obtenir une vision neuve et objective du problème ovni, le sous-comité ovni de l'AIAA, depuis son démarrage en 1967, a décidé de poser des questions bien spécifiques et définies à des experts des ovnis de haute qualification scientifique, mais ayant des points de vue radicalement différents. Contrairement à ce à quoi on aurait pu s'attendre, les réponses factuelles obtenues par le sous-comité lors d'une série d'entrevues ont été étonnamment semblables. Des différences sont intervenues quant à certaines estimations quantitatives et le degré d'emphase, mais pas dans les principes.

C'est lors de l'étape suivante que les points de vue ont commencé à diverger : un jugement subjectif sur la significativité scientifique du problème et de la nécessité de poursuivre son étude et l'explorer. À l'évidence, une telle opinion dépend de critères liés à l'individu, et le gros du désaccord apparaît être dû au manque d'analyse de ces critères. C'est à cette étape que les suppositions et les spéculations s'immissent dans la discussion et aboutissent à la controverse.

De l'opinion du sous-comité ovni, de telles spéculations sont tout à fait prématurées et aucune position n'est complètement défendable à ce moment. Cela s'applique en particulier aux déclarations selon lesquelles l'hypothèse extraterrestre ("HET") est la moins probable ou la moins improbable des explications s1Académie Nationale des Sciences, Examen du "Rapport Condon"; déclarations de James E. McDonaldMc Donald, James E.. Il n'existe aujourd'hui aucune base scientifique permettant de poser de telles probabilités.

Le sous-comité a été particulièrement troublé par le manque d'analyses scientifique et technologique complètes de pratiquement toutes les observations avant l'étude Condon. Les quelques efforts, souvent courageux, d'individus pour parvenir à se saisir de ce problème devraient être vûs comme une volonté de centrer l'attention sur le problème que de le résoudre, évacuant tout doute quant au fait qu'il faille plus qu'un effort individuel pour enquêter pleinement un problème d'une telle complexité.

De l'opinion du comité, l'étude de l'Université du Colorado, Etude scientifique des Objets Volants Non-Identifiés, s2Le "Rapport Condon", Bantam Books, New York, 1969 représente aujourd'hui l'enquête la plus scientifiquement orientée publiée sur le problème ovni. Les attaques dirigées contre l'étude semblent ignorer les difficultés presques incontournables auxquelles un projet de courte durée et d'un seul tenant de ce type fait face : accumuler les talents multidisciplinaires et impartiaux, recueillir des informations sûres, extraire le signal du bruit, appliquer les meilleures méthodes analytiques, et rédiger et publier un rapport en moins de 2 ans.

Pour comprendre le rapport Condon, qui est difficile à lire, notamment en raison de son organisation, on doit étudier tout le volume du rapport. Il ne suffit pas de lire les résumés, tels que ceux de Sullivan et de Condon, ou les résumés de résumés, sur lesquels la grande majorité des lecteurs et des médias journalistiques semblent se baser. Il existe des différences dans les opinions et conclusions dégagées par les auteurs des différents chapitres, et il y a des différences entre ceux-ci et le résumé de Condon. L'ensemble des conclusions contenues dans le rapport lui-même n'est pas pleinement reflété dans le résumé de Condon. Par exemple le chapitre optique/radar contient la déclaration suivante sur le cas de Lakenheath (1956) :

Le comportement apparemment rationnel, intelligent de l'ovni suggère un appareillage mécanique d'origine inconnue comme explication la plus probable de cette observation. Cependant, au regard l'inévitable faillabilité des témoins, des explications plus conventionelles de ce signalement ne peuvent être totalement exclues.

Sur le cas de Colorado Springs (1967):

A la vue de la situation météorologique, il semblerait qu'une PA (Propagation Anormale) soit plutôt improbable. De plus, la probabilité d'un retour PA devrait apparaître seulement 1 fois et à ce moment semble exécuter une parfaite approche ILS d'entraînement

Les propres conclusions de Condon ont été largement mal citées. Il indique :

Les scientifiques ne respectent pas l'autorité. Ils n'accepterons pas unanimement notre conclusion selon laquelle les signalements d'ovnis ne permettraient probablement pas à la science de progresser. Cela ne devrait pas être le cas, et nous ne souhaitons pas que cela le soit non plus. Pour les scientifiques, nous espérons que la présentation analytique détaillée de ce que nous avons pu faire, et de ce que nous n'avons pas pu faire, les aidera à décider s'ils sont en accord ou non avec nos conclusions. Nous espérons que les détails de ce rapport aideront d'autres scientifiques à voir quels sont les problèmes et les difficultés à y faire face.

S'ils partagent avec nos conclusions, ils tourneront leur attention et leur talent estimables ailleurs. Si ne sont pas d'accord, ce sera parce que notre rapport les aura aidé à atteindre une image claire de où les études existantes sont fautives ou incomplètes et par là-même auront des idées stimulées pour des études plus précises. S'ils ont de telles idées et peuvent les formuler clairement, nous ne doutons pas qu'un soutien arrivera pour mener de telles études clairement définies et spécifiques. Nous pensons que de telles idées de travaux devraient être soutenues.

(...)

Par conséquent nous pensons que toutes les agences du gouvernement fédéral, ainsi que les fondations privées, devraient viser à considérer les propositions de recherche sur les ovnis parmi les autres soumises sur la base d'un esprit ouvert et sans a-prioris. Bien que nous ne pensions pas aujourd'hui que quoi que ce soit de valable puisse déboucher d'une telle recherche, chaque cas individuel devrait être considéré avec attention sur la base de ses propres mérites.

Le chapitre de Condon, Résumé de l'Etude, contient plus que son titre ne l'indique ; il révèle nombre de ses conclusions personnelles. Faire des jugements de valeur fut sans doute une raison pour laquelle on demanda à Condon de prendre en charge le projet. On est heureux d'avoir le jugement d'un homme si expérimenté et respecté ; mais il n'est pas nécessaire de l'approuver. Le sous-comité ovni n'a pas trouvé de fondement dans le rapport quant aux prédictions selon lesquelles aucun apport scientifique ne débouchera d'études ultérieures.

En réexaminant les éléments accumulés à ce jour, le sous-comité a trouvé un ratio signal-pour-bruit excessif, comme cela est illustré par les statistiques du Projet Bluebook de l'Air Force citées dans l'étude de l'Université du Colorado, qui montrait 3,3 % des observations comme non-identifiées (253 des 7741 disponibles à cette époque n1Les chiffres définitifs, d'après nos informations, semblent être de 701 sur 12618, ou 5,5 %). Ce chiffre est souvent contesté ; mais son ordre de grandeur (5 %) semble être correct, si l'on prend en compte tous les signalements disponibles. Le fait que l'étude Condon elle-même arrive à un pourcentage bien plus grand de cas inexpliqués ; c'est-à-dire, près de 30 % (35 sur 117) — est principalement dû à la pré-sélection pour enquête de cas spécifiques. Les chiffres précis sont difficiles à évaluer, le rapport Condon ne se prêtant pas lui-même très bien à ce type d'analyse, les mêmes cas étant souvent traités dans des sections différentes et selon différentes identifications.

Il a été estimé de manière variable que les cas rapportés, approximativement 20000, représentent seulement 5 à 15 % du total des observations, la plupart des observateurs évitant les problèmes d'un signalement officiel ou ayant peur du ridicule. À leur tour, divers sondages suggèrent que 3 è 5 % de la population des Etats-Unis déclare avoir vu des ovnis. Il s'ensuit, alors, que les rapports disponibles pouvant être classés comme "non-identifiés" représentent un très faible pourcentage de l'ensemble des observations d'ovnis d'un côté, mais un nombre non-négligeable d'observations d'un autre.

Il est intéressant que, contrairement à l'opinion publique, le pourcentage estimé de "canulars" soit relativement faible (moins de 5 %) et que la grande majorité des observations d'ovnis puisse être expliquée par des phénomènes connus (près de 75 %) alors que 15 à 20 % contiennent des données insuffisantes. En d'autres termes, ce qui peut sembler étrange et inexplicable à l'observateur non entraîné est la plupart des cas connus et explicable.

En prenant en compte tous les éléments portés à l'attention du sous-comité, nous trouvons difficile d'ignorer le faible résidu de cas bien documentés, mais inexplicables qui forment le noyau dur de la controverse ovni. Ils représentent seulement une petite fraction des cas "non-identifiés" et sont caractérisés par à la fois un haut degré de crédibilité et une haute anormalité ("étrangeté" dans la terminologie de J. Allen Hynek). Bien qu'aucun d'entre eux n'offre à notre connaissance des enregistrements à l'aide d'instruments calibrés aux fins d'un examen permanent, ils sont souvent appellés "cas solides".

Le sous-comité a tenté d'explorer la nature de ce résidu de noyau dur et a trouvé des estimations variant de 10 à plusieurs centaines de cas, dépendant en partie d'un jugement subjectif sur les critères d'un "cas solide". Une haute crédibilité est généralement acceptée pour les observations par plusieurs témoins indépendants ayant un passé connu et fiable ou par plusieurs systèmes de détection indépendants (signalés par des opérateurs indépendants) ou les 2 ; une haute anormalité ou étrangeté, lorsque aucun phénomène naturel connu ne semble correspondre aux observations. Il est clair, alors, que le résidu de noyau dur représente moins de 1 % de la totalité des signalements disponibles.

Ceux qui sont habitués à travailler en conditions de laboratoire contrôlées trouvent difficile de considérer sérieusement toute observation qui ne soit pas disponible sous forme enregistrée pour un examen quantitatif. En fait, ils en font le critère d'un "cas solide". D'un autre côté, il y a ceux, dont certains membres du sous-comité, qui sont familiers des complexités de la recherche dans le laboratoire complexe et non contrôlé de l'atmosphère, qui trouvent cela moins évident. Ils trouvent des parallèles entre le problème ovni et certains phénomènes atmosphériques qui tombent dans la classe des événements rares. Un événement rare implique toujours au début une question sur la réalité de l'observation qualitative. Par la suite, une enquête scientifique, combinant généralement statistiques et physique, résoud la question d'une manière ou d'une autre.

Bien que le rapport de l'Université du Colorado ne traite qu'une très faible portion des données d'observation existantes (moins de 1 %), il offre en lui-même suffisamment de substance de la sorte décrite, en particulier si l'on ajoute l'information supplémentaire extraite par McDonald de certains de ces cas. En fait, le sous-comité considère que la conclusion opposée aurait pu être dégagée de son contenu, c'est-à-dire, qu'un phénomène avec un ratio si élevé d'inexpliqués (près de 30 %) devrait susciter une curiosité scientifique suffisante pour poursuivre l'étude.

Le problème semble faire bouillir la question : Avons-nous raison d'extrapoler de 0,99 à 1,00, en impliquant que si 99 % de l'ensemble des observations peut être expliqué, les 1 % restants peuvent aussi être expliqués : ou faisons-nous face à un problème ardu de signal-sur-bruit (d'ordre de grandeur 0,01) ?

De�ion du sous-comité, on doit répondre à la question de manière critique et objective au cas par cas. Dans les cas qui ne s'accordent pas avec l'alternative de l'extrapolation, la question suivante doit être explorée : Montrent-ils des attributs communs ? Il apparaît au sous-comité que le groupe de l'Université di Colorado n'a pas fait de tentatives sérieuses dans cette direction.

S'il est déjà difficile d'atteindre un consensus sur ce qui fait un cas solide, il semble encore plus difficile de trouver un accord sur la pertinence et l'importance d'une recherche continue. Comme indiqué précédemment, c'est ici que la controverse s'échauffe parce que les critères pour une telle évaluation ne sont pas bien définis.

Précédemment, la déclaration de Condon était que des études spécifiques, clairement définies... devraient être considérée et soutenue. Dans cette connexion, il demande une attention pour les domaines importants de l'optique atmosphérique, y compris la propagation des ondes radio, et de l'électricité atmosphérique dans lequel la connaissance actuelle est relativement incomplète. Ces sujets sont venus à notre attention en relation avec l'interprétation de certains signalements d'ovnis, mais ils ont également un intérèt scientifique fondamental, et relèvent de problèmes pratiques liés à l'amélioration de la sécurité des militaires et civils.

Le sous-comité considère cette déclaration du rapport Condon comme un meilleur critère de soutien d'études liées aux ovnis que la déclaration de certains défenseurs de l'HET selon laquelle la recherche sur les ovnis nécessite un soutien maximum tant qu'il existe l'ombre d'une chance que les ovnis puissent être des véhicules extraterrestres, ou la déclaration opposée selon laquelle la preuve de l'HET doit être apportée avant qu'une considération sérieuse du problème ovni soit justifiée. Ces 2 opinions frappent le sous-comité comme non garanties.

Nous avons déjà exprimé notre désenchantement par rapport aux arguments sur la probabilité d'une origine extraterrestre des ovnis, puisque qu'il n'existe pas à ce jour de base scientifique suffisante permettant d'adopter une position dans un sens ou dans un autre. Cependant, au regard de la jeunesse de notre connaissance scientifique et technologique (environ un siècle), le sous-comité pourrait s'accorder avec cette déclaration de Condon selon laquelle : Nous ne devons pas supposer que nous sommes capables d'imaginer aujourd'hui la portée et l'étendue du développement technologique futur de notre civilisation ou d'une autre et devons donc nous abstenir de penser avoir une quelconque capacité d'imaginer ce qu'une société plus avancée considérerait comme une conduite intelligente. D'un autre côté, nous ne trouvons aucun fondement convaincant à cette déclaration : On peut sans risque considérer qu'aucune VIA (Vie Intelligente Ailleurs) venant de l'extérieur de notre système solaire n'a la moindre possibilité de visiter la Terre dans les 10 000 prochaines années (À partir de quand commence-t-on à compter ?)

Vient la question de savoir s'il y a seulement besoin de spéculer sur une hypothèse scientifique, telle que l'HET, pour se décider sur la significativité d'un problème scientifique, ou si tout phénomène connu dans la nature est intéressant à étudier. Nous pensons que c'est le cas, mais reconnaissons dans le même temps que le problème ovni peut nécessiter des outils technologiques coûteux. Par conséquent, la question du coût, de la priorité et de l'importance relative de ce problème au sein du spectre total de la recherche ne peut être éludée.

Le sous-comité ovni considère que l'HET, aussi tentante qu'elle soit, ne devrait pas être considérée ainsi en ce qu'elle introduit un élément de spéculation inévaluable : mais le sous-comité considère également fortement que, d'un point de vue scientifique et d'ingéniérie, il n'est pas acceptable d'ignorer simplement des nombres substantiels d'observations inexpliquées et de fermer le livre à leur sujet sur la base de conclusions prématurées.

Il existe un parallèle intéressant entre l'histoire du problème ovni et l'histoire de la modification du temps ("faiseur de pluie"). Après presque 20 ans de tabou au sein de la communauté scientifique, la modification du temps a aujourd'hui obtenu une reconnaissance scientifique après que des scientifiques courageux de haut calibre soient entrés dans l'arêne. Cela a débouché sur une révision du point de vue de l'Académie Nationale des Sciences.

La question immmédiate est comment s'attaquer au problème ovni en évitant les pièges des tentatives précédentes. Il ne fait pas de doute qu'une approche en seul coup et sur une courte durée par une équipe ad hoc n'est pas plus prometteuse qu'économique. Cela est particulièrement vrai si l'équipe d'étude décide — comme le groupe de l'Université du Colorado l'a fait — de se concentrer sur les observations actuelles plutôt que sur celles passées. Comme le montrent les statistiques sur les ovnis, cela aboutit à dévouer un temps précieux à enquêter sur le bruit, plutôt que sur le signal. Il a été mentionné précédemment que l'étude de l'Université du Colorado avait connu de formidables conflits en raison de la courte durée de son contrat. Si la recommandation du comité O'Brien de négocier plusieurs contrats pour poursuivre les enquêtes avait été suivie, cette difficulté aurait peut-être été évitée. Il n'y a également que peu d'espoir d'attendre une solution au problème extrêmement complexe par les efforts d'un seul individu.

Le sous-comité considère la seule approche prometteuse comme celle de la poursuite d'un effort modéré mais continu, s'attachant à la collecte collecte des données améliorée par des moyens objectifs et une analyse scientifique de haute qualité. Cela éliminerai le difficile problème de la crédibilité des témoins. Une approche économique et techniquement valable impliquant des capacité de détection à distance et certaines modifications logicielles demanderont une certaine réflexion au sein de la communauté de l'ingéniérie. Des propositions dans ce sens sont déjà dans les mains du sous-comité. Le soutien financier devra être maintenu à un niveau modérément faible (on estime qu'une petite fraction des coûts de l'étude de l'Université du Colorado serait nécessaire au départ) jusqu'à 'une réévaluation de la situation permette d'autres considérations. Sans un tel effort on peut s'attendre à ce que la controverse souffre de nouvelles polarisations et confusions.

Le sous-comité considère qu'une vue strictement scientifico-technologique du problème ovni amène à cette conclusion et que, pour un comité technique, il n'est pas besoin d'exciter les aspects publics et sociaux et la controverse ovni, qui peut s'être amoindrie un moment seulement et continuera à clamer une réponse plus conclusive et convainquante. Le sous-comité connait plusieurs livres sur les ovnis qui vont être publiés prochainement. Ce qui est nécessaire aujourd'hui est un moratoire sur la discussion ovni — avec l'objectif d'une attitude dans l'espectative pour la part de la communauté scientifique et technique, le gouvernement, et le public.

L'approche recommandée par le comité nécessite non seulement l'attention du scientifique et de l'ingénieur, mais aussi une préparation des agences gouvernementales à considérer des propositions sound dans ce domaine sans orientation ou peur du ridicule et des répercussions - ou, comme le dit Condon, à l'esprit ouvert, et sans à-prioris à la base. Ceci est peut-être notre conclusion la plus importante.

En définitive, le sous-comité considère que la décision de l'Air Force de se séparer elle-même du problème ovni doit être complétée par la fourniture de dossiers à archiver par une agence civile, gouvernementale ou universitaire, après qu'aient été prises les précautions relatives à la protection des témoins et de leurs noms ainsi qu'aux procédures de déclassification.

Ce sous-comité compte publier des informations supplémentaires sur le problème ovni dans les journaux de l'AIAA pour fournir aux membres de l'AIAA une opportunité de se faire leur propre opinion. Ces informations inclueront des exemples typiques de ce qui est appelé le "noyau dur" ainsi que certaines approches potentielles d'ingéniérie pour une solution à la controverse.