Marc Hallet

Hallet au 3ᵉ Congrès Fortéen à Paris le samedi 2 octobre 2010 s1"Une journée exceptionnelle pour le 3ᵉ Congrès Fortéen", RUP, 2010-12
Hallet au 3ᵉ Congrès Fortéen à Paris le samedi 2 octobre 2010 s1"Une journée exceptionnelle pour le 3ᵉ Congrès Fortéen", RUP, 2010-12

Hallet nait en 1952. Adolescent, Hallet est un adepte de George AdamskiAdamski, George. Numéro 3 du BUFOI, après une dizaine d'années d'étude du phénomène, il commence à remettre ses convictions en question. Il lui faut encore 10 autres années pour accumuler assez de preuves a contrario et conclure à une vaste supercherie. Si des extraterrestres ont déjà mis le pied sur la Terre, ils n'ont pas laissé de carte de visite, dit-il s2Hallet, M.: George Adamski, Michel Moutet, Regusse (France), 1983 s3Hallet, M.: Les sectaires d'Adamski (Privately printed, Liège, Belgium, 1984 et 1988) s4Hallet, M.: George Adamski - Dernière synthèse (Edition privée, Liège, Belgique, 1994) s5Hallet, M.: "Adamski and his believers", in Evans, Hilary & Stacy, Dennis J.: UFO 1947-1997, Brown Publ. (Londres), 1997 s6Hallet, M.: Biographie d'un escroc, Edition privée, Liège, Belgique, 2000.

En 1989, ses recherches l'amènent à rédiger s7Hallet, M.: Critique historique et scientifique du phénomène OVNI, 1989, un ouvrage qui sert maintenant de référence aux sceptiques européens. Armé d'une somme de documents originaux (accumulés au temps où il militait chez les pro-ovnis) et après avoir lu pratiquement tout ce qui a été publié sur le sujet, il remet en cause l'ufologie en tant que discipline scientifique : L'ufologie se prétend une science, avec ses témoignages, ses experts de terrain et ses études de photographies. Mais quand on se donne vraiment la peine de vérifier les sources, on se rend vite compte que tout est bâclé ou carrément inventé.

Selon lui, beaucoup d'enquêteurs privés et de journalistes travaillent de manière paresseuse : Et les médias, ont joué un rôle capital dans la propagation de cette croyance fumeuse, insiste-t-il.

Hallet voit également un lien entre la science-fiction et le "style" des vagues successives d'observations d'ovnis. Ainsi, au 19ème siècle, il s'écrivait déjà des romans mettant en scène des créatures venues d'ailleurs. Selon Hallet, plusieurs écrivains, dont Jules Verne, auraient contribué à créer de toutes pièces l'ancêtre de l'ovni, l'airship, un engin volant, mi-navire, mi-dirigeable. Pour lui, ce n'est pas un hasard si, après la publication de tels livres, des gens ont affirmé avoir aperçu des airships dans le ciel des états-Unis.

Cependant Hallet se garde bien de traiter les témoins de menteurs ou d'illuminés : La méconnaissance de phénomènes banals (comètes, météores, feux de Saint-Elme, etc.) pousse souvent les gens à se référer au surnaturel. Et l'attitude désinvolte des autorités scientifiques n'a pas contribué à faire évoluer les mentalités. D'où le mythe persistant (...) selon lequel l'état nous cache tout sur les ovnis et qu'un jour, on connaîtra enfin la vérité.

Lorsqu'on lui demande si ce qu'il considère comme un "mythe" disparaîtra un jour, Hallet répond : Certainement pas. Aussi longtemps qu'on croira que l'ufologie est une science, le phénomène ovni va perdurer.

Diplômé de l'école normale de Liège (Belgique), Hallet écrit parfois sous le pseudonyme-anagramme de Carl Mathel (Etude d'un mythe de la Terre creuse notamment).

Souvent qualifié de sceptique, Hallet se veut objectif. S'il remet en question nombre d'affaires d'ovnis (Petit Rechain par exemple), il se défend d'être un obscurantiste. Il indique que, si des gens ne l'ont jusqu'ici pas convaincu de l'existence de manifestations "parapsychologiques" :

(...) ils m'ont au moins montré que les sceptiques agissaient dans ce domaine comme dans d'autres que je connais mieux : soit en méconnaissant la question (tout en agissant comme si le contraire était vrai), soit en affirmant des quantités de choses qui ne répondent pas aux véritables questions soulevées par les parapsychologues, soit en faisant étalage d'idées préconçues qui sont pour eux autant de dogmes qu'ils n'entendent pas mettre à l'épreuve de l'expérimentation, soit enfin en trompant eux-mêmes ceux qui leur font confiance (je saisis l'occasion pour signaler que j'ai moi-même été trompé par certains sceptiques et que j'ai dès lors utilisé dans mes écrits, ce que je regrette, des arguments mensongers ou boiteux. Je songe par exemple aux accusations calomnieuses qui ont été portés contre M. Lignon, coupable, ont prétendu certains (Broch, Rouzé et consorts), d'avoir utilisé indûment des titres et sigles scientifiques. Ils ont fait là à M. Lignon un faux et méchant procès. Les mêmes "sceptiques patentés autoproclamés" ont également présenté, de façon partiale et partielle, certaines critiques qui peuvent être faites aux travaux de Joseph Banks Rhine. Tout cela est déplorable et montre qu'il faut se méfier aussi des "sceptiques patentés").

(...) Mais j'estime pouvoir exiger aussi que la communauté scientifique se donne parfois la peine d'examiner les travaux que certains parapsychologues se donnent la peine d'effectuer et pour lesquels ils sollicitent d'éventuelles critiques de leurs pairs au niveau scientifiques8 Hallet, M.: De la parapsychologie sérieuse ? 1997.

BP 367
B-4020 Liège 2
Belgique

Auteur de :