Stanton Terry Friedman

Stanton T. Friedman, consultant en physique nucléaire pour le MUFON
Stanton T. Friedman, consultant en physique nucléaire pour le MUFON

Friedman naît à Elizabeth (New Jersey) le dimanche 29 juillet 1934. Il est nommé valedictorien de sa classe de lyçée du New Jersey en 1951, et passe 2 ans à l'Université de Rutgers à New Brunswick (New Jersey), avant d'aller à l'Université de Chicago en 1953. Il obtient une licence et une maîtrise de physique en 1955 et l'année suivante, où Carl Edward Sagan est un de ses camarades de promotion.

C'est à cette époque qu'il se passionne pour les ovnis. Il achète par correspondance le livre d'Edward J. RuppeltRuppelt, Edward J. s1Ruppelt, E. J.: The Report on Unidentified Flying Objects, Doubleday, 1956 dont l'aspect "officiel" le stimule. Il lit une quinzaine d'autres ouvrages sur le sujet dont celui de son ami d'Indianapolis Frank EdwardsEdwards, Frank s2Edwards, F.: Flying Saucers, Serious Business, Lyle Stuart, 1966. En 1967, sur le conseil de ce dernier il appelle KDKA, une station radio Clear Channel de 50000 W, non loin de chez lui, pour parler au producteur du talk show Contact, qui promettent poliment de le rappeler. Quelques semaines plus tard cependant il est bien rappelé, pour remplacer un invité annulé à la dernière minute. Une des auditrices, technicienne du Laboratoire Astronucléaire de Westinghouse près de Pittsburgh (Pennsylvanie) où il travaille comme physicien nucléaire, l'appelle peu après, pour faire une conférence sur le livre Edwards que couvre son club littéraire s3Friedman, S. T.: "Flying Saucers and Science - An Overview", Alien Worlds Magazine, 2007.

En tout Friedman travaillera ensuite 14 ans comme physicien nucléaire pour des compagnies telles que General Electric, General Motors, Westinghouse, TRW, Aerojet General Nucleonics, et McDonnell Douglas sur des projets avancés, hautement classifiés, finalement abandonnés tels qu'un appareil nucléaire, des fusées à fission et fusion, et des centrales nucléaires pour l'espace :

J'ai passé 14 ans dans l'industrie à travailler sur des programmes financés par le gouvernement qui ont tous été abandonnés : avions nucléaires, fusées à fission, fusées à fusion nucléaire, centrales nucléaires spatiale. J'ai travaillé pour de grosses sociétés : General Electric, Westinghouse, General Motors, TRW, Aerojet General s4Interview sur Arte en duplex du Texas, 1992.

En effet à la fin des années 1950s, les USA avaient l'intention de construire des vaisseaux spatiaux propulsés par l'énergie nucléaire. Il en sortira 2 projets, Orion et Daedalus mais tous deux seront abandonnés 10 ans plus tard faute de support politique, face à la concurrence des propulseurs chimiques et surtout suite au moratoire interdisant les explosions nucléaires dans l'espace.

J'ai été très tôt intéressé par les techniques de pointe, les technologie avancées, les voyages dans l'espace et des choses comme cela... et j'ai travaillé sur des programmes comme... on a fait fonctionner des fusées nucléaires d'une puissance de 4000 mégawatts, dit-il en souriant, on a fait tourner des moteurs d'avions à l'énergie nucléaire dit-il en écarquillant les yeux.

Et vers 1961, à la bibliothèque de l'Université de Californie à Berkeley, une très grande bibliothèque, je suis tombé sur une version publiée à titre privé du "Project Blue Book, special report number 14", la plus grande étude scientifique officielle jamais entreprise pour l'USAF. Il y avait des informations sur 3200 sites prospectés par des professionnels à plein temps : classement par catégories, mesures qualitatives, tableaux, graphiques, cartes... 240 documents ! J'étais au paradis ! Car vous savez, les informations, c'est mon truc, j'aime les rassembler et leur donner du sens. s5Interview sur Arte en duplex du Texas, 1992

Friedman
Friedman

Friedman rassemble énormément de données et de magazines, parfois des canulars, et devient convaincu de la réalité du phénomène ovni, et commence à donner ses premières conférences à partir de 1967, sur le sujet invariable "Les ovnis sont réels", dans plus de 600 collèges et plus de 100 groupes professionnels dans 50 états, 9 provinces canadiennes, l'Angleterre, l'Italie, l'Allemagne, la Hollande, la France, la Finlande, le Brésil, l'Australie, la Corée, le Mexique, la Turquie, l'Argentine et Israel. Il a publié plus de 70 articles sur les ovnis en plus de douzaines d'articles conventionnels et apparaît sur des émissions radio et télévisées (TNT Larry King UFO Special le samedi 1; Nightline; Sally Jessy Raphael; Unsolved Mysteries; Entertainment Tonight; Leeza; Sightings; Canada AM; Coast to Coast AM avec Art Bell et bien d'autres).

Déjà en 1978 Friedman est convaincu, fort de ses nombreuses preuves, que la planète Terre est visitée par des véhicules contrôlés intelligemment à distance. Reprenant ses propres mots, en d'autres termes, certains ovnis sont des vaisseaux spatiaux appartenant à quelqu'un. Il est de plus convaincu qu'il existe un intérêt énorme de la part du public, couplé à une grande angoisse d'ignorance :

En tant que scientifique, je me sens obligé de dire ce qui est. On est sûr de 4 choses, au bout de 38 ans d'études et d'enquêtes.

Premièrement, il est évident que la Terre est visitée par des vaisseaux extraterrestres intelligents. En d'autre termes, certains, "certains" souligné 27 fois, certains ovnis sont des vaisseaux extraterrestres, la plupart n'en sont pas. La plupart des isotopes ne sont pas fissiles, et ne m'intéressent pas...

Deuxièmement, les soucoupes volantes sont une sorte de "Watergate" cosmique. Par là je veux dire qu'il y a un petit nombre de personnes dans les gouvernements des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, du Canada, d'Allemagne, qui savent sans aucun doute depuis 1947 - et je ne parle pas du 2nd crash qui a eu lieu un peu à l'ouest d'ici (Nouveau-Mexique) ni de la raison pour laquelle je m'y suis intéressé - quelques personnes donc, dans ces gouvernements, ont su que la planète était visitée. On ne garde pas un secret en le divulguant. Le besoin d'en connaître est incoercible.

Troisièmement, aucun des arguments hostiles aux 2 premières conclusions émis par les grands "démystificateurs", comme Carl Sagan, mon camarade de l'Université de Chicago, ne résiste à un examen scrupuleux. Leur argument sonnent très bien, mais face aux preuves, ils s'écroulent.

Et enfin, quatrièmement, c'est la plus grande histoire du millénaire : la visite de la Terre par des vaisseaux extraterrestres, la dissimulation réussies des preuves majeures, épaves et corps, depuis presque 50 ans. s6Interview sur Arte en duplex du Texas, 1992

Roswell

Friedman est l'enquêteur civil d'origine sur l'Incident de Roswell, qui co-écrit Crash at Corona et instigue le programme Unsolved Mysteries Roswell.

En 1978, Friedman est invité à donner une conférence à l'Université de Louisiane, à Baton Rouge. Les radios et télévisions de la ville profitent de sa présence pour le convier dans diverses émissions. Après l'une de ses interventions, Friedman échange quelques mots avec le patron d'une station de télévision locale. Parlant des ovnis, celui-ci lui dit : La personne avec qui vous devriez parler est Jesse A. MarcelMarcel, Jesse A.. Il a touché les morceaux de l'un de ces trucs.

C'est ainsi que Friedman prend contact avec l'un des témoins majeurs de l'incident de Roswell. Sa surprise est grande lorsqu'il découvre un ancien militaire d'une honnêteté irréprochable, prétendant avoir eu dans ses mains les débris d'un engin non identifié. Devant l'importance de l'affaire, il décide de démarrer son enquête, et en 1980, écrit avec Charles BerlitzBerlitz, Charles son premier ouvrage consacré au sujet.

Il est particulièrement impliqué dans les documentaires UFOs are Real de l'année d'avant.

Lorsqu'il lui demande ce qu'il pense de l'incident de Roswell, Friedman répond :

J'ai rencontré à 2 reprises M. Ray Santilli en Angleterre. J'ai participé à l'émission de Fox TV aux Etats-Unis, j'ai vu et revu le film, et je me suis rendu compte chaque fois que j'ai vérifié les dires de M. Santilli, qu'il ne disait pas la vérité. Dans la première interview, il disait qu'on voyait clairement Harry S. Truman dans le film : personne n'y a jamais vu le Président Truman. Il a aussi dit qu'il était établi que Truman était à Dallas au moment de l'autopsie. Avait-il vérifié à la Bibliothèque Truman ? "Oui", m'a-t-il répondu. Alors j'ai vérifié, et selon la bibliothèque, Truman n'a été ni au Texas ni au Nouveau-Mexique de juin 1947 à octobre 1947.

La 2ᵉ fois, lorsque j'ai confronté M. Santilli avec ces faits, il m'a dit que c'était lié à ce voyage à Ottawa. Ottawa est la capitale du Canada, droit au nord de Washington, DC., Dallas et à 1800 km au sud-ouest, le voyage à Ottawa en juin s'est fait en train et tout s'est fait publiquement : Truman descendait du train, il a été au Parlement canadien, etc.

Comme vous le savez, un chercheur français, Nico Maillard, a éclairci l'histoire de Jack Barnett. Car lors de la première rencontre avec M. Santilli, il m'a dit que le cameraman s'appelait Jack Barnett. Il avait filmé Elvis Presley et c'est pour cette raison que Santilli l'avait rencontré, et Barnett lui aurait dit : "J'ai autre chose". En bref, les premières images d'Elvis ont été tournées par Jack Barnett. Il était opérateur pour Movietone News, puis pour NBC. Il n'a jamais été dans l'armée, comme le dit l'histoire. Il est mort en 1967, j'ai une copie de son acte de décès. Donc, tout cela n'est pas vrai ! M. Santilli n'a pas acheté les droits du film à Jack Barnett, il les a acheté au propriétaire du film qui est maintenant avocat. Puis, à San Marino, on m'a dit : "Le vrai nom, c'est Jack Barrett".

M. Maillard a remonté la piste jusqu'à M. Barrett : il avait travaillé 35 ans à Hollywood et avait été dans l'armée, alors que M.Barnett n'a jamais été militaire, même si l'histoire dit le contraire depuis des années. Quoi qu'il en soit, M. Barrett n'était pas cameraman, il a été démobilisé en 1945-12, et est mort en 1992-8, ce qui n'empêche pas les gens qui ont gonflé toute l'histoire de dire qu'il vont interviewer le cameraman.

J'ai fait tout mon possible, j'ai discuté avec beaucoup de gens, j'ai été en Angleterre, et je ne trouve aucune raison d'aucune sorte de faire le lien entre ce film et les corps trouvés dans les soucoupes volantes écrasées à Roswell. J'ai deux témoins visuels des corps, tous deux disent : "petits, grosses têtes, presque pas de nez, de bouche, d'oreilles, grands yeux, 4 doigts, pas de pouce..." Vous reconnaîtrez que le corps présenté dans le film est lourd, ce n'est pas un petit type, on voit bien les oreilles, le nez et la bouche, il y a 6 doigts et il y a un plan où on dirait que la main a été coupée, c'est-à-dire rattachée, il y a un espace là...

Maintenant, le récit de M. Santilli a évolué. Maintenant, il dit que le cameraman lui a dit, qui que puisse bien être ce mystérieux cameraman, et à condition qu'il soit encore en vie, que le crash a eu lieu le 31 mai au Nouveau-Mexique, vers Socorro, Nouveau-Mexique, à 250 km de Roswell ! Quoi que nous ayons ici,... je crois... qu'il s'agit d'une supercherie. Quelqu'un essaie de faire croire à son film. Je ne sais pas si ce qu'on voit est un terrien avec un défaut génétique quelconque, ou si c'est un effet spécial d'Hollywood, poursuit-il en souriant. Il y a des gens qui fabriquent des corps, c'est leur métier. 8 ou 9 d'entre eux m'ont dit que c'est un corps artificiel, ils savent comment on les fabrique. Quelle réponse est la bonne, je ne sais pas encore. Ca pourrait être l'autopsie d'un terrien bizarre dans une école de médecine.

Mais il y a certainement une chose, ou plutôt 2, qui me dérangent : j'ai travaillé dans la sécurité pendant 14 ans, et je ne peux pas croire qu'un cameraman aurait eu l'autorisation d'emporter un paquet de bobines. La sécurité ne fonctionnait pas de cette manière. Deuxièmement, comme physicien, je ne peux pas croire que des gens qui auraient pour la première fois l'occasion d'autopsier un corps extraterrestre ne feraient aucune mesure. Il n'y a pas d'échelle, aucun instrument de mesure, ils font ça tranquillement. C'était une occasion unique ! Et pourquoi ces costumes ? Ce ne sont pas des appareils respiratoires... Cela empêche juste d'identifier les supposés docteurs. Pourquoi cet homme est-il derrière cette vitre, censément à l'abri de ce qui doit être nocif, pourquoi porte-t-il un masque ? Pour le protéger de quoi, sinon des regards ? Donc j'ai de très sérieux doutes. Mais j'ai une chose catégorique à dire : grâce à ce film, montré dans 32 pays, on a beaucoup plus parlé des ovnis qu'on ne l'aurait fait autrement s7Interview sur Arte en duplex du Texas, 1992.

Friedman reste donc convaincu que la dissimulation d'un incident extraterrestre dans le cas de Roswell. Lorsqu'un journaliste lui fait part de ses doutes, il répond :

Confronté à des dizaines de témoignages concernant l'incident de Roswell, on ne peut nier qu'un certain nombre d'entre eux se recoupent. Il est donc impossible d'ignorer cette problématique ou de considérer froidement, sans prendre la peine d'enquêter, que tout cela n'est qu'un immense canular (...)

Je suis totalement incapable de comprendre votre remarque considérant que Roswell est un énorme canular. Sur quelle base vous fondez-vous pour proposer cette étrange conclusion. Oui, certaines personnes ont menti mais cela ne signifie pas que toutes l'on fait. Il y a des preuves accablantes selon lesquelles 2 soucoupes se sont écrasées et dans lesquelles ont a retrouvé des corps... s8Interview sur Arte en duplex du Texas, 1992.

Canada

En 1980 Friedman émigre au Canada, et obtient la double nationalité américaine et canadienne et vit à Fredericton (New Brunswick). Il passe de nombreuses semaines dans un total de 19 archives de documents. Il a également été impliqué dans de nombreuses projet de recherche et développement scientifiques depuis son émigration au Canada.

MJ-12

En décembre 1984, il est contacté par William L. Moore qui lui raconte avoir développé le film reçu par Jaime ShanderaShandera, Jaime contenant les documents MJ. Friedman déclare à ce propos :

Je ne connais aucune preuve permettant de déterminer l'origine de ces documents (...) C'était bien entendu trop explosif pour être publié sans preuve. Le fait que MenzelMenzel, Donald H. appartienne au MJ-12 rendait l'affaire plutôt suspecte, car il n'avait en apparence qu'une simple vie de professeur d'université. En 1986, je me suis rendu à Harvard et à Princeton afin de consulter les archives Menzel et ForrestalForrestal, James Vincent. C'est alors que j'ai découvert la double-vie de Menzel. Au total, je me suis rendu dans 18 services d'archives. En mars 1985, (...) j'ai appris que les Archives Nationales déclassifiaient des fichiers du quartier-général des services de Renseignement de l'Air Force. Ils étaient susceptibles de contenir des dossiers intéressants comme des rapports top-secrets sur les ovnis. Nous avons donc surveillé de près cette déclassification, et Jaime et William sont venus à Washington en Juillet. Ils y ont découvert le mémorandum Cutler TwiningTwining, Nathan F.. Ce nouveau document permettait de montrer que Twining appartenait bien à une organisation spéciale nommée MJ-12. Il impliquait également le NSC, les plus proches conseillers du président des Etats-Unis. L'éditeur de la revue Skeptikal Inquirer, Philip Julian Klass, a alors prétendu que ce mémo était un faux, car les caractères de la machine à écrire étaient en Pica alors que le NSC utilisait des caractères Elite. Il m'a proposé 1000 $ si je trouvait au moins 10 documents de la même époque, en Pica de la même taille et provenant du NSC. Il a perdu ses 1000 $. Je suis convaincu que certains des documents du MJ-12 sont authentiques et j'ai prouvé que d'autres étaient faux. Bien entendu, nous ne pouvons que spéculer sur les personnes impliquées dans cette affaire. Le gouvernement américain est immense et les caisses noires annuelles pour le renseignement atteignent 26 milliards de dollars, ce qui laisse place à une implication des services secrets comme le NRO, la NSA, la CIA, la DIA...

En octobre 1989, alors que Friedman doit tenir une conférence sur le sujet organisée par Harry Harris à Manchester (Grande Bretagne), un article s9The Manchester Evening News relate l'événement à venir et Jenny RandlesRandles, Jenny contacte le journal, qui propose de l'interviewer. L'entretien, bien qu'ayant eu lieu plusieurs jours auparavant, est publié le jour de la conférence de Friedman, indiquant à quel point RandlesRandles, Jenny trouve certaines prétentions peu crédibles, voire ridicules. RandlesRandles, Jenny dira que l'article l'avait mal citée (attribuant à tort des critiques de l'affaire MJ-12 à la conférence en question et des qualification ridicules à Friedman lui-même) mais Harris (considérant la conférence sabotée) et Friedman (considérant que sa réputation scientifiques avait été entachée) poursuivront le journal (condamné à 500 livres) et RandlesRandles, Jenny (condamnée à 10000 livres) s10"Ariadne", New Scientist, 1990-06-16.

et les vidéos du même nom de 1993 et 1996.

Son CD ROM interactif, UFOs: The Real Story, est publié en 1996. TOP SECRET/MAJIC (Marlowe and Co., NY, 1996), son livre explosif à propos du groupe Majestic 12 inclut des documents classifiés jamais publiés auparavant. Il en est déjà à sa 6ème édition.

Friedman est dans l'équipe affirmative dans un débat en octobre 1995 à l'Université d'Oxford, "This House Believes That Intelligent Alien Life Has Visited Planet Earth", rassemblant 60% des votes des membres. Le vendredi 27 juin 1997 son débat télévisé obtient 92% des 100000 votes appelés sur ITV à Londres (Angleterre) : "Les extraterrestres visitent-ils la Terre ?". Il a fourni son témoignage lors d'audiences au Congrès, effectuant 2 prestations aux Nations Unies, et fondant de nombreux aspects de l'ufologie, dont le travail sur la carte des étoiles de Betty Hill, les soucoupes écrasées, l'analyse du cas de traces physiques de Delphos, et défis aux inconditionnels du S.E.T.I. (Silly Effort To Investigate).

Mais la spécialité de Friedman reste la récupération de documents inédits. Quand un journaliste lui demande s'il existe des documents secrets sur les ovnis, il montre 4 feuilles sur lesquelles tout est censuré, mis à part un mot par ci par là, des mots inutilisables, des lieux, des dates, et déclare :

Voilà ce qu'on reçoit lorsque la CIA publie un document concernant les ovnis. Mais il y a 2 autres choses. Si quelqu'un vous dit que les services gouvernementaux des Etats-Unis ne dissimulent aucune information sur les soucoupe volantes, cette personne est soit un menteur, soit un incompétent, soit les deux ! J'ai mis au défi quelques-uns des démystificateurs de se procurer un seul des documents de la NSA pour l'année 1956, (soit grosso-modo 10 ans après Roswell) : pas un, jusqu'ici ! Idem pour les documents de la CIA.

Certaines personnes disent : "S'il n'y a que 14 document sur toutes ces années, ça ne devait pas être tellement important". Ce n'est pas vrai. J'ai parlé à l'homme qui a forcé la CIA à publier ses documents sur les expériences de contrôle de l'esprit : usage illégal de drogues comme le LSD, à l'insu des gens, sans autorisation, de sales histoires. La première fois, il a obtenu 400 pages. Il était avocat à Washington et pouvait donc facilement leur faire un procès. Il les a menacé : "Je vais vous faire un procès, je sais qu'il doit exister autre chose". "On va regarder" lui a-t-on répondu. Ils ont trouvé 400 autres pages. Il a continué, il a fait plus de bruit et ils ont trouvé une autre boîte, puis une autre, et encore une autre... En fin de compte, il s'est retrouvé avec 40000 pages ! La première fois il a eu 1 % de ce qu'il a finalement obtenu, et je sais de source autorisée qu'il n'a pas tout obtenu.

Nous avons donc ici un cas évident où des agences du Gouvernement des Etats-Unis font de la rétention d'information. Et une des agences de l'US Air Force, le bureau des enquêtes spéciales, l'OSI, a fait une note me concernant, qui dit : "Nous avons des raisons de croire que tous nos départements — il y en a plus de 120 — vont recevoir une demande de Freedom of Act Information de Stanton Friedman — ils donnent mon adresse — concernant les ovnis. Si une telle demande arrive, vous ne devez pas, je répète, vous ne devez pas accéder à sa demande, le règlement 12-30 de l'Air Force vous l'interdit. Au lieu de cela, répondez comme suit : "Toutes ces demandes doivent recevoir l'autorisation du bureau central de l'OSI".

Selon les règlements, en fait, ce qu'ils doivent faire quand ils reçoivent une demande, c'est trouver l'information, l'envoyer au quartier général pour approbation et notifier au demandeur qu'ils l'ont trouvé, révélant ainsi l'existence de cette information. Ce qu'ils disaient à leur département, c'est : "Ne lui dites rien, prévenez-nous, et on lui dira ce qu'on voudra". S'il n'y a rien à dissimuler, pourquoi demander à leurs propres employés de violer leurs règlements ?

J'ai travaillé sur des programmes secrets pendant 14 ans. Je peux vous affirmer qu'on peut garder des secrets. J'y ai contribué. De plus, j'ai été dans toutes sortes d'archives, 15 aux Etat-Unis et 1 au Canada. Je n'ai encore jamais vu de renseignements "réservés". C'est ce qu'il y a au-dessus de la mention "Top Secret" : "Ultra", "Umbra", "Magic", peu importe. Est-ce pour cette raison que ces documents n'existent pas ? Non. J'ai demandé à la Bibliothèque Eisenhower : "Avez-vous des documents réservés ?" "Oui" m'a-t-on répondu ; on était face à face, difficile de mentir : "Combien en avez-vous ?" "Un plein tiroir... 5" répondit le préposé. "Pouvez-vous y faire des recherches à partir de certains mots, 'Magic', 'MJ12'...?" "Non, on violerait les consignes de sécurité...". Alors, à moins d'avoir accès aux dossiers spéciaux d'information, on ne peut pas accéder aux secrets. Et malgré toutes mes recherches, je n'ai jamais vu de tels documents, à part cette déclaration sur l'honneur censurée dont nous ne connaissons pas la suite... Nos secrets sont donc parfaitement gardés !

Friedman déclare sans ambiguités que :

Le mardi 14 mai 2019, de retour d'une conférence à Columbus (Ohio), il décède soudainement à l'aéroport Pearson de Toronto (Canada) s11"Stanton Friedman, famed UFO researcher, dead at 84", CBC News, 2019-05-14.

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