Arthur Charles Clarke

Clarke
Clarke

Clarke naît le dimanche 16 décembre 1917 à Minehead (Somerset, Grande-Bretagne). Il sert dans la RAF en tant que spécialiste en radar, et commence à vendre des histoires de science-fiction. Il obtient son diplôme à l'Université de Londres, travaille brièvement comme rédacteur adjoint dans la revue Science Abstracts avant de se consacrer à l'écriture à plein temps à partir de 1951. En 1968 paraît son best-seller : 2001, l'odyssée de l'espace.

Sur la vie extraterrestre, Clarke déclare :

Si en fait nous sommes seuls, cela signifie non seulement que nous sommes les héritiers du cosmos, mais ses gardiens, ce qui est une idée portentous... Chacune des alternatives est stupéfiante : que nous soyons seuls ou pas seuls s1Interview dans Wired magazine, 1993.

Cela ne l'empêche pas d'émettre un avis sur les intentions d'une telle hypothétique race extraterrestre :

Je pense que la sorte de malveillance non motivée [d'extraterrestres venant de l'espace] qui est typique de nombreuses histoires de science fiction est peu probable parce que certains des envahisseurs de l'espace que nous avons rencontrés dans la fiction se seraient tout simplement détruits eux-mêmes avant de se retrouver n'importe où ailleurs. Et comme je l'ai suggéré dans quelques essais, avec une intelligence très élevée viendrait également de hautes valeurs morales parce que, sans elles, l'intelligence est auto-destructrice. Cependant, dans le même temps, on doit admettre que dans un univers pratiquement infini il est théoriquement possible que presque tout arrive quelque part. On peut imaginer, par exemple, un cas où même une race bienveillante et intelligente, si elle a perdu sa planète mère, n'aurait pas d'alternative, ou du moins penserait d'avoir d'autre alternative, que de conquérir un autre système solaire. Je pense que c'est improbable mais certainement pas impossible s2The Panic Broadcast par Howard Koch, 1970 - sur l'émission radio La guerre des mondes d'Orson Welles en 1939.

Sur les ovnis, Clarke est plutôt sceptique quand à l'HET : en 1974 il qualifie le livre d'explications d'ovnis de Philip J. Klass s3Klass, P. J.: Ufos Explained, New York: Random House, 1974 de vent d'esprit sensé dans un domaine où il en manque tristement s4Book review, New York Times. Il déclarera également sur le sujet :

Sur la demi-douzaine d'ovnis que j'ai vus... personne n'ayant connu une telle expérience ne peut vraiment apprécier combien une combinaison de circonstances inhabituelles, une information imprécise, et des états émotionnels surélevés peuvent complètement tromper des observateurs qui se considèrent intelligents et level-headed... Une théorie qui ne peut plus être prise très au sérieux est que les ovnis sont des vaisseaux interstellaires. S'il y en a aussi seulement qu'un million d'entre eux errant autour de notre galaxie, j'en serai vraiment très surpris ; mais lorsqu'ils arriveront, nous le saurons en 60 s. Ils ne resterons pas autour pendant des siècles, cherchant un endroit où se garer s5The View From Serendip, 1977.

Toutefois sur les préjugés scientifiques Clarke formulera les "lois" suivantes :

  1. Quand un savant distingué, mais vieillissant, déclare qu'une chose est possible, il a probablement raison ; quand un savant distingué, mais vieillisant, déclare qu'une chose est impossible, il a probablement tort.
  2. La seule façon de découvrir les limites du possible, c'est de s'aventurer un peu au-delà, dans l'impossible.
  3. Toute technologie suffisamment avancée ne peut être distinguée de la magie - une citation reprise par nombre de défenseurs de l'HET, et à laquelle Gregory Benford (autre écrivain de science-fiction) proposera le colloraire : N'importe quelle technologie discernable de la magie est insuffisamment avancée.

Clarke est Président de la British Interplanetary Society et membre du Underwater Explorers Club et du CSICOP. Il vit au Sri Lanka de nombreuses années, jusqu'à sa mort le mardi 18.

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