BSAA

Bureau Scientifique de l'Armée de l'Air, créé par le Ministère des Armées et qui, dès 1951, ouvre un dossier de suivi des "Mystérieux Objects Célestes" (MOC) s1Secrétariat d'Etat à l'Air: "Note sur les Mystérieux Objets Célestes (M. O. C.)", n° 325/EMFA/A/BS, 1954-10-27, dont il archive la plupart des témoignages recueillis par la Gendarmerie Nationale et l'Armée de l'Air s2 Fiche émanant de l'Armée de l'Air française et datée du 20 septembre 1974, sous la direction du colonel Poncet s3Secrétariat d'Etat à l'Air: "Instruction concernant l'établissement et la transmission des comptes-rendus relatifs aux Mystérieux Objets Célestes (M. O. C.)", n° 267/EMFA/A/BS/DR, 1954-10-22.

Le jeudi jeudi 7 octobre 1954, des parlementaires demandent par écrit au Secrétariat des Forces de l'Armée de l'Air si l'armée française a ouvert une enquête sur les "soucoupes volantes", comme l'ont fait les USA et l'URSS : 13687. - M. de Léotard expose à M. le secrétaire d'Etat aux forces armées (air) que les récents témoignages relatifs à des "soucoupes volantes" et "cigares volants" n'ont pas manqué d'intriguer l'opinion publique, sinon de l'inquiéter ; il demande : 1° si des instructions ont été données pour que ces phénomènes soient systématiquement et scientifiquement observés ; 2° si ces "soucoupes" ou "cigares" ne pourraient pas être pris en chasse pour être mieux observés, afin que le public sache exactement s'il s'agit d'autosuggestion collective à dissiper, ou s'il y a lieu de tenir compte de ces phénomènes au point de vue de la sérénité et de la défense nationales4 [Journal Officiel du Jeudi 27 Janvier 1955 < Velasco 2004].

Une instruction est publiée, fixant les relations du BSAA avec les régions aériennes en matière d'ovnis.

Le mardi 11 janvier 1955, le Journal Officiel répond à la question du député Jean Nocher : 1° Des instructions ont effectivement été données aux formations de l'armée de l'air pour qu'une attention plus grande soit portée aux "objets aériens non identifiés" et pour qu'il soit rendu compte systématiquement des phénomènes observés. L'exploitation de ces comptes rendus et des renseignements contrôlables de toutes origines est assurée par l'état-major des forces armées "air" (bureau scientifique) où du personnel a été désigné à cet effet ; 2° l'observation à faible distance de ces phénomènes avec les qualités extraordinaires de vitesse, de plafond et de maniabilité qu'elle exige, n'a jamais donné de résultat lorsqu'elle a été tentée. Elle est cependant autorisée quand elle n'entraîne aucun risque pour le matériel et le personnel. Mais on s'efforcera plutôt de photographier et surtout de cinématographier les phénomènes, ce qui, jusqu'à ce jour, n'a pu être fait avec la netteté et l'authenticité désirabless5Journal Officiel du Jeudi 27 janvier 1955 < Velasco, Jean-Jacques & Montigiani, Nicolas: Ovnis, l'évidence, Carnot / Les documents, 22/04/2004.